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An2000
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Photo
~ Les orgues de la région de Woerth ~

Langensoultzbach, Eglise protestante
STIEHR-MOCKERS, 1847

Partie instrumentale classée Monument Historique le 27/02/1980


Avant... STIEHR Après...

Composition, 2005
Positif de dos
54 notes
Grand-orgue
54 notes
Pédale
30 notes
Bourdon 8' Bourdon 16' Bourdon 16'
Salicional 8' Montre 8' Flûte 8'
Montre 4' Bourdon 8' Prestant 4'
Flûte 4' Gambe 8' Flûte 2'
Doublette 2' Prestant 4' Trompette 8'
Flageolet 2' Flûte 4' Clairon 4'
Larigot 1 1/3' Nasard 2'2/3 II/P (H.S.)
Basson/Hautbois 8' (B+D) Doublette 2'  
  Tierce 1 3/5'  
  Cornet 5 rgs  
  Fourniture-Tierce 4 rgs (1)  
  Trompette 8'  
  Clairon 4'  
  I/II (Tiroir)  

     Pratiquement contemporain des orgues de Hoerdt et de Bischoffsheim (tous deux Classés), cet instrument a été construit par la Maison STIEHR-MOCKERS en 1847, en plein âge de gloire de la célèbre manufacture de Seltz.



Orgue de Langensoultzbach

Langensoultzbach, le 25/06/2005.
Toutes les photos de la page sont d'Eric ADAM.



     Le premier orgue de Langensoultzbach a été construit en 1753. Il était placé dans l'ancienne église, et avait été construit par Johann Carl BAUMANN. Il s'agit probablement du premier travail de ce facteur d'Annweiler-am-Trifels en Alsace. Il construisit ensuite des orgues à Soultz-sous-Forêts (1754), Alenstadt (1764), Cleebourg (1781) ou Hunspach (1782). Il est peut-être aussi l'auteur d'instruments neufs à Niederroedern et Wintzenheim-Kochersberg.

C'est cet orgue qui fut réparé en 1758 et 1762 par Nicolas Martin MOELLER, puis en 1822 par Jean Jacques I Moeller.

     L'édifice fut reconstruit entre 1843 et 1847. Avant l'achèvement de ces travaux on s'occupa de remplacer le petit orgue (1 Manuel+Pédale) de Baumann. Le devis Stiehr fut approuvé le 03/07/1846. Le dessin Néo-roman du grand Buffet est tout à fait particulier à l'orgue de Langensoultzbach : il est dû à l'architecte, probablement Albert HAAS.
Il n'est pas exclu que le Positif ait été réalisé, plus sobre, par Stiehr, "en imitation".
La Pédale avait 18 notes à l'origine. La Composition était presque identique à l'actuelle. Pour la retrouver, il faudrait remplacer la Tierce 1'3/5 par une Voix humaine et la Flûte 2' de Pédale par un Violoncelle.

     L'orgue fut réparé en 1892 par Louis MOCKERS. Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités allemandes en Juillet 1917, Georges SCHWENKEDEL posa une façade en zinc "provisoire" en 1937. A cette occasion, la Soufflerie fut électrifiée.

     En 1950, Ernest MUHLEISEN compléta la Pédale à 30 notes et plaça une Tirasse pneumatique, commandé par tirant. Il remplaça aussi la Voix humaine du Grand-orgue par une Tierce 1'3/5 (Schwenkedel, en 1928, avait déjà proposé de remplacer cette Voix humaine par un Dolce 4'), et c'est probablement lui qui recoupa le malheureux Violoncelle de Pédale pour en faire une saugrenue Flûte 2'. Les 16 tuyaux de basse de la Trompette manuelle, en zinc, ne peuvent pas être de Stiehr.

     Puis l'orgue fut gravement attaqué, dans sa structure, par les vers à bois.

     En 1989, Gaston KERN procéda à un Relevage complet de l'instrument. Il s'agissait avant tout de stopper les dégâts du ver à bois. Des montants ont dû être remplacés, et l'instrument entièrement traité. La Composition resta inchangée, ni le Violoncelle ni la Voix humaine n'étant restaurés. La Tirasse pneumatique étant hors d'usage, elle a été supprimée (il n'y a aujourd'hui que le tirant, raccordé à rien).

     L'instrument a été présenté au public lors d'un concert donné par Marc SCHAEFER (qui à oeuvré comme technicien-conseil) le 30/09/1989.

Angelots de Baumann

Un des angelots musiciens.
Ces angelots, de style baroque, ornaient certainement l'orgue Baumann de 1754.
On distingue un autre ornement original ornant les Culots : deux oiseaux se tournant le dos.

     L'accès à l'orgue est assez impressionnant, et particulier au lieu. Après un escalier plutôt raide, et le passage d'une porte, on se retrouve face à la colonne de soufflets. Une fois parvenu à l'orgue, on s'aperçoit que la Console et le banc sont entourés de deux portillons façon "clôture", délimitant la "privacy" de l'organiste.

Voici la disposition des tirants à la Console. Les étiquettes sont oranges pour le Positif, bleu pâle pour la Pédale, et blanches pour le Grand-orgue :

Montre 8' | Prestant 4'
Salicional.8' | Montre.4'
Cornet 5 rgs | Bourdon.16'
Bourdon.8' | Flageolet.2'
Bourdon.8' | Gambe.8'
Flûte.4' | Larigot.1 1/3'
Flûte.4' | Nazard.2 2/3'
Doublette.2' | Basson.8'
Doublette.2' | Fourniture 4 rgs
Flûte.8' | Haut Bois.8'
Trompette.8' | Clairon.4'
Bourdon.16' | Clairon.4'
Tierce.1 3/5' | Prestant.4'
Trompette 8' | GO / Ped
Tremblant | Flûte.2
|

Orgue de Langensoultzbach

Mécanique : Suspendue
Il y a un Tremblant doux.
La Soufflerie était constituée à l'origine de trois soufflets Cunéiformes superposés, des pédales actionnant les pompes. En 1937, le soufflet du bas servit de réservoir, et fut muni d'un ventilateur électrique. Depuis, les deux soufflets du haut ne servent plus.
Le pédalier et les étiquettes sont de 1950. Les Tirants sont d'origine.
En haut et à gauche de la Console en Fenêtre, à côté de ce qui semble être un tirant bouché (appel des souffleurs ?) figure une étiquette : "Révision annuelle 21.10.2004". Le genre d'affichette que l'on voudrait voir plus souvent.

Soufflerie

La soufflerie, avec les deux soufflets cunéiformes supérieurs.
On distingue le lest sur soufflet inférieur qui sert de réservoir.
A gauche, les tuyaux de la Soubasse.

(1) Composition de la Fourniture : celle-ci est vraiment curieuse, puisque le Rang de Tierce disparaît dans le medium

Do1Do2Do3La3Si3Mi4
1'2'4'8'
2/3'1'1/32'2/35'1/3
1/2'1'2'2'2/34'
2/5'4/5'1'3/52'3'1/5

La lecture des Tableaux de Compositions

Sources :

  • Remerciements à Eric ADAM (visite et photos).
  • Devis de la Manufacture d'orgues alsacienne, du 03/06/1988.
  • P. MEYER-SIAT, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)
  • P. MEYER-SIAT "La dynastie des facteurs d'orgues Moeller" Pays d'Alsace (Cahiers de Saverne) 61-62, 1968-I-II

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Dernière mise à jour : 03/07/2005 15:26:53

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