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Les orgues de la région de Wasselonne
Marlenheim, Ste-Richarde
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L'orgue Roethinger de Marlenheim, dans son buffet Stiehr.
Le 03/03/2019.L'orgue Roethinger de Marlenheim, dans son buffet Stiehr.
Le 03/03/2019.

Absolument représentatif de l'Orgue alsacien, cet instrument a été construit en deux tranches : une partie instrumentale post-romantique a été élaborée par Edmond-Alexandre Roethinger en 1925 sur la base d'un orgue pré-romantique Stiehr, qui datait de 1842.

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L'orgue Johann Georg Rohrer,
1762
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Historique

Le premier orgue de Marlenheim a été construit en 1762 par Johann Georg Rohrer, assisté de son beau-fils (et musicien municipal) Peter Lorenz Willig. [IHOA] [HOIE]

Le buffet de Rohrer à Dingsheim.
Photo Creative Commons, de Ralph Hammann, 2012.Le buffet de Rohrer à Dingsheim.
Photo Creative Commons, de Ralph Hammann, 2012.

On connaît le nom de l'organiste en 1825 : Georges Jungbluth, et en 1827 : Louis Beck. [IHOA]

Il y eut une réparation en 1793, menée par Jean Nicolas Toussaint. [HOIE]

Ensuite, l'instrument a été entretenu par Michel Stiehr, puisqu'il y effectua un entretien (peut être son remontage) en 1826. L'église a en effet été reconstruite de 1824 à 1825. [IHOA] [Barth]

En 1842, l'orgue Rohrer a été déménagé à St-Kilian de Dingsheim où on peut encore en voir le buffet. La partie instrumentale a été totalement renouvelée à deux reprises. [IHOA]

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Historique

La maison Stiehr plaça un orgue neuf de 32 jeux (correspondant à 34 registres, en raison de deux jeux coupés en basse+dessus). Il fut reçu le 22/12/1842. [IHOA] [Barth] [PMSSTIEHR] [PVBLANCHARD]

La transmission du devis à la préfecture pour approbation fut l'occasion, pour le fameux architecte d'arrondissement, Louis Martin Zégowitz, de rédiger l'un de ses épouvantables rapports, constituant un inepte charabia, à l'évidence produit par un total incompétent qui cherche à "épater la galerie". Ces textes sont très instructifs sur l'état de l'Administration dans les années 1840, qui, sous couvert de contrôle de la dépense, n'avait réussi qu'à installer d'arrogants parasites.

On peut par exemple lire dans le rapport de Zégowitz : "Cette soumission devra aussi indiquer l'espèce de registre dont les tuyaux recevront des languettes en laiton au moyen desquels ils s'engageront dans les cônes qui serviront à les fixer sur les registres supérieurs en ayant soin d'y placer le même crochet pour pouvoir accorder sans déranger l'ensemble du système, et que tous les ressorts dans les boîtes aux vents soient en cuivre. Elle devrait aussi faire mention de la fourniture du cadre pour la musique, des deux miroirs et du banc, ainsi que des dorures et fourniture des groupes d'ornements afin d'éviter toute espèce de contestation lors de la réception. Peut-être conviendrait-il vu l'importance de la dépense, que le coulage des matières de composition pour les tuyaux se fasse en présence d'un délégué de la commune ou de l'architecte." [PMSSTIEHR]

C'est probablement ici qu'est apparue pour la première fois la dénomination "Jeu céleste" pour un Salicional. L'aspect du buffet originel a pu être reconstitué à l'aide du procès-verbal de réquisition des montres (1917). Le dessin du positif de dos était différent du positif postiche actuel, et ressemble à ceux de Kertzfeld ou Fegersheim. [PVBlanchard]

Dessin de Pierre-Valentin Blanchard reconstituant l'aspect originel du buffet.Dessin de Pierre-Valentin Blanchard reconstituant l'aspect originel du buffet.
Extrait de la chronique paroissiale tenue par Ignace Meyer.
(Kirchenblatt = Katholisches Schul-und Kirchenblatt, 1843)Extrait de la chronique paroissiale tenue par Ignace Meyer.
(Kirchenblatt = Katholisches Schul-und Kirchenblatt, 1843)
Dessin (vers 1923) montrant le soubassement du positif original.Dessin (vers 1923) montrant le soubassement du positif original.

Cet orgue fut très bien accueilli, et la réception commentée de façon très élogieuse par le curé de Marlenheim, Ignace Meyer. Etaient mis en valeur : " die Hohlflöte (Pastorita), die Spitzflöte (Juba), die 8- und die 4- füssige Gambe, das jeu celeste, cor anglais und basson ; im Pedal ahmen der Contrabass 16 und Violoncelle 8 auf treffliche Weise diese beiden Instrumente nach und geben dem Spiel, das den Gesang begleitet, den kräftigen Strich eines wohlbesetzten Orchesters.". Ainsi, c'est déjà le caractère orchestral (un peu plus tard, "symphonique") qui était apprécié. A noter aussi : "Die dem Manual und Pedal angehängten Koppelzüge verdoppeln gleichsam die Kraft des Gesamtspieles, das in sich allein schon einen so abgerundeten, reichhaltigen Klang von sich gibt." : l'effet et l'utilité de la tirasse et l'accouplement étaient soulignés. Enfin, et c'est sûrement le plus important, le commentateur place l'instrument dans un contexte global : l'édifice, la chorale, les prestations musicales, l'usage de l'instrument au service de la collectivité. [Barth]

Il y a beaucoup de "curés Meyer" : Ignace, musicien reconnu, était le neveu de Louis Meyer ; il a été curé à Marlenheim de 1837 à 1872, et avait deux frères : Ludwig, curé à Soultz-les-Bains (de 1853 à 1893) et l'organiste de Strasbourg, St-Pierre-le-Jeune cath. (ce qui explique le transfert de l'orgue St-Pierre-le-Jeune à Soultz en 1865). [Barth]

L'instrument nécessita une réparation en 1863. [PMSSTIEHR]

Fin 1875, l'instrument avait besoin d'un relevage. Le maire Apprederis sollicita Emile Wetzel, de Bergheim, et bien sûr Théodore Stiehr. Les dates de réponse et les montants des devis sont significatifs de ce qui se passait alors dans le monde de l'Orgue alsacien : Wetzel répondit le 14/12/1875 avec un montant de 440 Frs, et Théodore Stiehr le 03/01/1876... pour 620 Frs. Stiehr, descendit son prix à 550 Frs "pour que cet instrument ne passe pas aux mains d'un autre facteur", et sa soumission date... du 08/12/1880 (acceptée le 14/12 par le conseil municipal). Le relevage eut finalement lieu en 1881. [PVBlanchard]

Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités le 05/04/1917. Il y en avait 66, pour un poids de 201 kg, dont 9 dans la tourelle centrale du positif. Les tuyaux de façade du positif avaient tous la même hauteur. [IHOA] [PVBlanchard]

Le buffet

Le buffet d'origine ressemblait beaucoup à celui de Kertzfeld, lui-même inspiré de celui de Hochfelden.

Le grand-orgue est constitué de trois plates-faces, la plus grande au centre, rectangulaires, sans arc. (Il y en a un à Kertzfeld). Elles sont dotées de couronnements sculptés et de fines claires-voies. Le positif de dos était constitué (comme à Kertzfeld), de 3 plates-faces de même hauteur, un rectangle allongé. Le positif postiche de 1925 a des plates-faces latérales plus petites, afin que l'espace masqué soit moins important.

Caractéristiques instrumentales

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Historique

L'instrument a été reconstruit par Edmond-Alexandre Roethinger en 1925. [IHOA] [Barth]

Le centre du papier à entête de Roethinger en 1923.Le centre du papier à entête de Roethinger en 1923.

Cet instrument est doté d'un des récits les mieux fournis de l'orgue alsacien (16 jeux !). Et comme ce plan sonore peut être joué depuis le grand orgue en 16', 8', et 4', la richesse des timbres est assez extraordinaire. Le grand-orgue est plutôt de style romantique germanique, avec une Gambe très intense, une Fourniture progressive et la Trompette. La Doublette est - déjà - un trait "néo-classique", bien que ce qualificatif ne représente pas bien les "post-romantiques" alsaciens. Comme Joseph Rinckenbach avait décidé de le faire tout de suite après la première guerre mondiale, Roethinger a donc intégré une Doublette et un Cornet à la composition. Mais le Cornet est ici au récit. Appliquée à la reconstruction d'un orgue pré-romantique, cette esthétique recherchant certaines couleurs du passé a permis de ré-employer au mieux une bonne partie des jeux Stiehr : ils étaient en fait idéalement bien adaptés pour réaliser ce nouveau style !

En 1923-1924, la concurrence était rude entre la maison Roethinger (soutenue par François-Xavier Mathias, qui préférait visiblement une esthétique plus "germanique") et Joseph Rinckenbach (soutenu par Marie-Joseph Erb, et pour lequel l'influence du romantisme français était plus grande). Le troisième acteur fondamental du post-symphonisme alsacien, Georges Schwenkedel, en était à ses tout débuts (il ne s'est mis à son compte qu'en 1924).

Dans les courriers conservés à Marlenheim au sujet de la construction du nouvel orgue, Erb explique d'ailleurs pourquoi il préfère Rinckenbach : il trouve les orgues Roethinger inégaux, certains étant de valeur, mais d'autres plus décevants. [PVBlanchard]

L'année 1925 a été déterminante dans l'histoire de la maison Roethinger. C'est en effet celle où a été achevé le légendaire instrument de l'ancienne Synagogue (place des Halles) de Strasbourg (III/P 62j). L'instrument de Marlenheim est aussi contemporain de la première version de celui de St-Pierre-le-Vieux à Strasbourg. Du point de vue esthétique, l'instrument bénéficie des avancées faites sur un orgue "clé" de l'évolution de la facture alsacienne en ce premier quart de 20ème siècle : Morschwiller-le-Bas. On y trouve d'ailleurs aussi un jeu de Larigot, tout comme dans un troisième instrument, datant celui-là de 1927 : Saint-Bernard.

De 1958 à 1967, la maison Muhleisen fut chargée de l'entretien. L'orgue Roethinger était alors 100% authentique. [IHOA]

En 1980, on demanda malheureusement à la maison Steinmetz de remplacer la Dulciane 8' par une Flûte 4'. Ce fut fait au moyen d'une Flûte à cheminée Stiehr, mais il n'est pas établi qu'il s'agissait de celle de Marlenheim. A la fin du siècle, les jalousies de la boîte expressive ont été déposées. [IHOA] [PVBlanchard]

En 2011, l'orgue Roethinger bénéficia d'un relevage, par Quentin Blumenroeder. Il s'agissait, outre un nettoyage complet, d'améliorer l'accès aux tuyaux (pour cela, le buffet a été avancé de 30cm), de replacer la boîte expressive, et d'assurer une prise d'air dans la nef, et non plus du clocher. Des jouées ont été replacées sur les côtés du grand buffet. [PVBlanchard]

Une journée inaugurale a été organisée le 06/03/2011, avec Marc Schaefer aux claviers, et la participation des chorales réunies du secteur de Marlenheim et le chœur d'hommes "1856" de Molsheim.

Caractéristiques instrumentales

Composition, 2019
Grand-orgue, 56 n. (C-g''')
C-h en bois, puis c'-g''' en métal, calottes mobiles ; lèvres retroussées, grosses dents
gis'-g''' sur le vent
C-H en bois, puis métal, calottes mobiles
C-H en zinc ; rouleaux en bois ou métal, puis freins Gavioli ; entailles de timbre
Stiehr, placée par Steinmetz en 1980, remplace une Dulciana 8' ; porcelaine recouverte d'un autocollant
Entailles de timbre
Entailles de timbre
C-h en zinc, puis Spotted ; harmonique sur c''-g''' ; pieds en métal
Récit expressif, 56 n. (C-g''')
C-H en bois
C-H en bois ; large
Poinçonné 'Dolce'
Basses bouchées ; étroite ; fis''-g''' ouverts coniques
Conique
Stiehr ; posté
Cylindrique, rasettes dans le tuyau
Basson à opercules recourbés (Roethinger), Hautbois de Stiehr
Pédale, 30 n. (C-f')
Emprunt du G.O.
Emprunt du G.O.
Aplatissages en ogive
Roethinger ; aplatissages en ogive, bouches arquées
Pieds en bois
I/P
[ITOA] [IHOA] [Visite]
Console:
La console Roethinger, de 1925. Photo de Martin Foisset, 03/03/2019.La console Roethinger, de 1925. Photo de Martin Foisset, 03/03/2019.

Console indépendante dos à la nef, fermée par un rideau coulissant. Tirage des jeux par dominos à porcelaines, placés en ligne (sans espace entre le plans sonores) au-dessus du second clavier. Les porcelaines ont un fond blanc pour le grand-orgue, rose pour le récit, et jaune pour la pédale. Au grand-orgue et à la pédale, le mot "pieds" est abrégé en lettres ("8 pds"), mais au récit, par usage de l'apostrophe (" 8' ").

Claviers blancs à frontons biseautés. Commande des tirasses et accouplements par pédales-cuillers à accrocher, en bois recouvert de métal lisse, et repérées par des étiquettes rondes (1980 ?) de couleur faux-bois. De gauche à droite : "Pédale II", "Pédale I", "II-I 4'", "II-I 16'", "II-I 8'". Viennent ensuite les pédales basculantes de commande de la boîte (la porcelaine est absente, et remplacée par un rond rouge) et du crescendo, puis la pédale-cuiller commandant le trémolo du récit "TREMOLO".

Commande des combinaisons fixes par pistons, situés au centre sous le premier clavier, et repérés par de petites porcelaines rondes à gauche de chaque piston : "P", "MF.", "F.", "Grand Jeu", "Plein Jeu", et "A." pour l'annulateur, qui est noir alors que les autres sont blancs. Programmation de la combinaison libre par picots, placés au-dessus de chaque domino. Elle est appelée par un poussoir situé à leur droite, et repéré par une porcelaine ronde "Comb enreg.". Les accouplements ne sont pas programmables.

Il y avait une plaque d'adresse constituée de deux inscriptions en lettres noires. Elles sont presque totalement effacées (et une bonne part du bois correspondant à été remplacé (à gauche) ou recouvert (à droite), mais, sur la base des traces restantes, on peut affirmer qu'elles étaient de part et d'autre des dominos, probablement comme à Saint-Bernard, soit, à gauche :

E.A. Roethinger

Et à droite :

Strasbourg
Un essai de reconstitution de la "plaque d'adresse"
du côté gauche, sur la base des marques restantes et d'un masque
établi avec celle de .Un essai de reconstitution de la "plaque d'adresse"
du côté gauche, sur la base des marques restantes et d'un masque
établi avec celle de Saint-Bernard.
Transmission:

Pneumatique tubulaire (notes et jeux), d'excellente qualité, aussi bien en précision qu'en fiabilité.

Sommiers:

A cônes. Les grand-orgue et le récit sont chromatiques, avec les basses à gauche.

Il faut souligner qu'avant les travaux de 2011, l'intérieur de l'instrument était très difficilement accessible. Le décalage de sa partie avant, d'une trentaine de centimètres rend à présent l'accès plus aisé (et, sûrement, a eu du point de vue acoustique des effets très positifs). Le récit est très grand (16 chapes !) ; le mur du fond présente encore les fresques de l'ancienne décoration de l'église.

Tuyauterie:

Environ la moitié de la tuyauterie provient de jeux Stiehr. Ils ont été totalement réharmonisés et intégrés à un ensemble cohérent post-symphonique. On peut dire que le matériel a ici servi comme des jeux achetés chez un tuyautier. Très peu d'anches de 1842 semblent avoir été conservées (en fait, apparemment, seulement le Hautbois). L'ensemble de la tuyauterie a été mis en forme selon les standards de l'orgue romantique : entailles de timbre (y-compris pour les Mixtures), Bourdons à calottes mobiles, biseaux à dents, certaines bouches arquées.

Une vue plongeante sur la tuyauterie du grand-orgue,
prise à l'extrémité droite du buffet,
depuis la passerelle séparant le grand-orgue du récit,
en se tournant vers la façade.
Toutes les photos de la tuyauterie sont de Martin Foisset, 03/03/2019.
Du bas (passerelle) en haut (façade) :
la Trompette (20 dessus harmoniques de longueur double),
la Mixture (à 4 rangs dans les aigus), la Doublette, le Bourdon 8',
la Flûte à cheminée remplaçant la Dulciane 8' depuis 1980
(son faux-sommier est plus clair car plus récent que les autres)
la fameuse Gambe (très intense), le Bourdon 16' (32 tuyaux métalliques),
le Prestant, puis les 24 tuyaux "sur le vent" de la Montre 8'.Une vue plongeante sur la tuyauterie du grand-orgue,
prise à l'extrémité droite du buffet,
depuis la passerelle séparant le grand-orgue du récit,
en se tournant vers la façade.
Toutes les photos de la tuyauterie sont de Martin Foisset, 03/03/2019.
Du bas (passerelle) en haut (façade) :
la Trompette (20 dessus harmoniques de longueur double),
la Mixture (à 4 rangs dans les aigus), la Doublette, le Bourdon 8',
la Flûte à cheminée remplaçant la Dulciane 8' depuis 1980
(son faux-sommier est plus clair car plus récent que les autres)
la fameuse Gambe (très intense), le Bourdon 16' (32 tuyaux métalliques),
le Prestant, puis les 24 tuyaux "sur le vent" de la Montre 8'.
Une vue sur la tuyauterie du récit.
(Sur les murs, des restes de l'ancienne décoration.)
La partie sombre est le revers de la paroi droite du buffet.
Au centre trône la grande Flûte harmonique
(dont on voit le "saut" en hauteur à l'endroit où elle devient harmonique).
On distingue également ses larges entailles de timbre.
Derrière elle, il y a, en partant du fond (mur) : le Quintaton 16',
le Diapason, le Salicional, la Voix céleste, l'Eolienne, le Cor de nuit.
Devant la Flûte harmonique, en continuant vers la droite (jalousies) :
le Bourdon 8', le Gemshorn 4' ("Cor de chamois", conique), la Flûte pastorale,
le Nasard, le Flageolet, le Larigot,
puis le grand Cornet de 5 rangs, posté en hauteur.
Enfin, tout à droite, donc près de l'accès, se trouvent les anches :
le Basson/Hautbois puis la Clarinette.Une vue sur la tuyauterie du récit.
(Sur les murs, des restes de l'ancienne décoration.)
La partie sombre est le revers de la paroi droite du buffet.
Au centre trône la grande Flûte harmonique
(dont on voit le "saut" en hauteur à l'endroit où elle devient harmonique).
On distingue également ses larges entailles de timbre.
Derrière elle, il y a, en partant du fond (mur) : le Quintaton 16',
le Diapason, le Salicional, la Voix céleste, l'Eolienne, le Cor de nuit.
Devant la Flûte harmonique, en continuant vers la droite (jalousies) :
le Bourdon 8', le Gemshorn 4' ("Cor de chamois", conique), la Flûte pastorale,
le Nasard, le Flageolet, le Larigot,
puis le grand Cornet de 5 rangs, posté en hauteur.
Enfin, tout à droite, donc près de l'accès, se trouvent les anches :
le Basson/Hautbois puis la Clarinette.
Une autre vue du récit.
En bas à droite du Cornet (donc devant lui) se trouve le Hautbois,
sa basse est un Basson, plus clair, et avec des opercules recourbés.
A leur droite, la Clarinette. En repartant du Basson, et cette fois vers
le coin supérieur gauche, on rencontre le Larigot, le Flageolet, le Nasard,
la Flûte pastorale (bouchée), le Gemshorn 4',
le Bourdon 8', puis la grande Flûte harmonique. Derrière elle :
le Cor de nuit, l'Eolienne, le Voix céleste, le Salicional, le Diapason,
et, tout au fond, le Quintaton 16'.Une autre vue du récit.
En bas à droite du Cornet (donc devant lui) se trouve le Hautbois,
sa basse est un Basson, plus clair, et avec des opercules recourbés.
A leur droite, la Clarinette. En repartant du Basson, et cette fois vers
le coin supérieur gauche, on rencontre le Larigot, le Flageolet, le Nasard,
la Flûte pastorale (bouchée), le Gemshorn 4',
le Bourdon 8', puis la grande Flûte harmonique. Derrière elle :
le Cor de nuit, l'Eolienne, le Voix céleste, le Salicional, le Diapason,
et, tout au fond, le Quintaton 16'.
Voici la "star" de cette composition : la belle Clarinette du récit.Voici la "star" de cette composition : la belle Clarinette du récit.
Depuis 2011, des jouées ornent à nouveau les flancs du buffet.Depuis 2011, des jouées ornent à nouveau les flancs du buffet.

C'est un instrument exceptionnel, surtout après l'opération de 2011, qui a été en tous points exemplaire. Dire qu'il y a encore quelques années, ces orgues construits à l'époque post-symphonique sur la base d'instruments plus anciens étaient péjorativement qualifiés de "pneumatisations". La nature de la traction constituait un "jugement de valeur", définitif et arbitraire : "Pneumatique", signifiait "Passez votre chemin". Mais ce que l'on demande avant tout à une traction, c'est de fonctionner de façon précise et robuste, ce qui est le cas pour les pneumatiques Roethinger qui ont été entretenues et n'ont pas été livrées à des incompétents. Il y a encore quelques années, l'essentiel du monde de l'orgue militait encore pour "reconstruire", à chaque fois que possible, des pseudo-Stiehr à la place de ces orgues pleins de possibilités. Avec des arguments "historiques", qui, avec le recul, ne pèsent finalement pas lourd. En quoi un orgue de 1842 serait-il plus "historique", ou plus significatif que ce magnifique instrument de 1925, qui raconte à lui seul une importante page de l'histoire de l'orgue alsacien ?

Aujourd'hui, heureusement, on voit, un peu de partout en Europe, émerger une vrai prise de conscience permettant d'enfin mettre en valeur ces orgues de la période 1880-1939, qui ont tant à raconter. On commence tout simplement à les écouter, sans préjugés. Et quelles belles surprises ! A Marlenheim, qui a su préserver son patrimoine, on découvre aujourd'hui un orgue de 1925 absolument authentique (ok... à part un jeu), et surtout, à l'usage, extrêmement enthousiasmant. Outre sa Clarinette (beaucoup ont été éliminées lors de la vague néo-baroque) et ses 15 autres jeux du récit, l'instrument dispose d'un bel équilibre et d'une richesse de timbres étourdissante. Et, oui, il forme un tout cohérent, même s'il a été réalisé avec une bonne part de tuyaux du 19ème.

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Immatriculation de l'orgue actuel : F670282001P03
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