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Walbourg, Abbatiale St Walburge ![]() ![]() ![]()
Martin Wetzel avait pourtant fait un "bon prix" à l'Oeuvre Notre-Dame. Il avait en effet à l'esprit de prendre la suite de Théodore SAUER pour entretien du Grand-orgue de la Cathédrale. Malgré une commande passée en 1832, l'orgue fut refusé (et Wetzel n'obting pas l'entretien du grand-orgue, qui passa à Georges WEGMANN, autrefois contremaître de Sauer).
C'est grâce à des économies réalisées sur le coût des travaux de réparation de l'abbatiale que l'orgue put être payé : en effet, des paroissiens participèrent aux travaux et l'entrepreneur consentit une remise. L'instrument fut posé en Mai ou Juin 1835. Fort probablement, il avait à l'origine une Console latérale (à droite de l'instrument) et peut-être un Diapason plutôt élevé pour l'époque. Mais l'orgue fut légèrement transformé à plusieurs reprises : cela commença par une intervention de la Maison Wetzel en 1889 (signatures dans l'orgue). Il est ainsi assez difficile de connaître en détails la disposition d'origine de l'instrument ; la mécanique des Jeux semble avoir été profondément revue. D'après Antoine BENDER, la Fourniture contiendrait des tuyaux SILBERMANN. Après exactement 100 ans de bons et loyaux services, en 1935, l'orgue été pneumatisé, par Edmond-Alexandre ROETHINGER. Outre l'état probable de la méacanique, le fait de disposer d'une Console indépendante semble avoit été déterminant dans ce choix. Celle-ci fut d'abord placée devant le Buffet, puis à gauche de l'instrument. Malheureusement, Roethinger plaça aussi dans l'orgue des tuyaux "de rencontre", en concurrence de provenance STIEHR et VERSCHNEIDER. Yves KOENIG émet l'hypothèse que ces derniers seraient issus de l'instrument de Dornach, St-Barthélémy (Georges et Nicolas Verschneider, 1862) que Roethinger avait repris quelques mois avant de pneumatiser l'orgue de Walbourg. Curt SCHWENKEDEL fit quelques travaux en 1957. En 1969, il fallut démonter l'orgue pour permettre des travaux dans l'église.
On profita de cette occasion pour lui redonner une traction mécanique.
C'est René SCHWARTZ qui fit le travail.
Le Sommier de Pédale, malheureusement, était très abîmé, et les Jeux de Pédale ont été laissés muets (pas de traction), mais en place (mais la Trompette de Wetzel avait disparu, car elle a été remplacée par un Violoncelle).
Le vieux Soufflet de Wetzel, bien qu'en mauvais état et non utilisé, fut entreposé à l'arrière de l'orgue.
Voici la Composition de l'orgue après ces travaux :
![]() Le projet de restauration vit le jour à la fin des années 1980, alors que l'ampleur de la tâche en faisait une cause presque désespérée. En 1994, un orgue de choeur, construit par Alfred WILD de Gottenhouse (3 Jeux) redonna de la voix à l'édifice, et probablement l'envie de disposer d'un grand orgue en état. En 1997, Marc BAUMANN et Robert PFRIMMER rédigèrent un rapport d'expertise qui prouva la faisabilité d'une restauration, et permit de lancer les travaux. La Maîtrise d'oeuvre fut confiée à Marc Baumann, et les travaux menés par Yves KOENIG, de Sarre-Union. La façade du Buffet a été inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1999. En 2002, les travaux purent commencer. D'abord, il fut décidé de placer l'orgue sur un côté (au sud), et non plus contre la baie, où il souffrait du soleil. Outre une restauration du Buffet, il fallut refaire la mécanique, sur le modèle de celles de l'église protestante d'Herbitzheim (Martin Wetzel, 1863) et Asswiller (WETZEL Frères, 1864).
Les Sommiers ont pu être conservés.
Les tuyaux Verschneider - de qualité et ayant eux-même un grand intérêt historique - ont été conservés. Par contre, les Jeux ont retrouvé leurs Tailles d'origine : les décalages et recoupages qu'avait subie la tuyauterie ont ainsi été corrigés. La Trompette de Pédale a été reconstituée sur le modèle de celle de Herbitzheim, avec des pavillons en étain. L'orgue a été inauguré de façon presque concomitante aux festivités du 930 ème anniversaire de l'abbatiale de Walbourg. Le concert inaugural a été donné le 21/11/2004 par Marc Baumann (Strasbourg, Cathédrale), avec la participation de la chorale de Walbourg-Biblisheim. ![]()
Diapason : La 440 Hz (la détermination avec certitude du Diapason original était impossible ; Tailles de Wetzel).
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