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Burnhaupt-le-Haut. Orgue Georges Schwenkedel, 1932.Burnhaupt-le-Haut. Orgue Georges Schwenkedel, 1932.

Cette page est là pour aider les organistes amateurs cherchant à enrichir par quelques visites un séjour déjà planifié, ou des organisateurs de voyages organistiques en Alsace à destination de groupes de passionnés. Elle propose une sélection d'orgues à visiter, classés par centres d'intérêts. Il n'est pas ici question de produire des "circuits" tout faits, ou une n-ième "Route des orgues de quelque chose". Il s'agit avant tout de donner des idées, d'éviter des déceptions, et surtout ne pas "passer à côté" des merveilles de l'orgue alsacien.

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La géographie

Il y a environ 220km de Wissembourg à Lucelle. L'Alsace est une petite région qui offre une diversité exceptionnelle dans un peu moins de 8300 km2. Avec 1240 orgues, cela fait 0,15 instrument par kilomètre carré. C'est beaucoup, mais insuffisant pour y aller à l'aveuglette.

La densité en communes est très forte, et c'est une des spécificités de la région. (Une carte du Kochersberg le démontre.) Et beaucoup de communes ont plusieurs orgues.

D'un point de vue purement géographique, on se limitera ici à trois zones :

- La moitié nord (en gros, le Bas-Rhin)

- La moitié sud (en gros, le Haut-Rhin)

- L'Alsace centrale : entre Strasbourg et Colmar, et ce pour permettre un recouvrement.

Les villes

Il faut être conscient d'un fait : il n'y a pas beaucoup d'orgues historiques dans les villes. L'explication est simple : les villes sont souvent plus riches, et les préoccupations des organistes portent plus sur leur musique et leur promotion que sur l'intérêt patrimonial de "leur" orgue. Si bien que les orgues des villes sont perpétuellement modifiés, adaptés, transformés. Les plus intéressants, souvent, sont les plus récents, car ils conservent une certaine cohérence.

La campagne

L'orgue "de campagne" est la vraie spécificité alsacienne. Toutes les communes, même les plus petites, ont voulu, et généralement eu leur orgue. Il s'agit souvent de petits instruments, souvent complétés par la suite, et donc parfois qualifiés de "non-homogènes" par les commentateurs. Mais, là aussi, il faut se méfier des clichés : il y a plusieurs 3-claviers de plus de 30 jeux "à la campagne".

Les vallées vosgiennes

Autre spécificité : des endroits très reculés, où on ne s'attendrait pas à trouver un orgue, sont souvent dotés d'instruments majestueux. En fait, l'histoire montre que les vallées vosgiennes (Thur, Bruche) ont souvent été - au moins pour l'orgue - en avance sur les villes.

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Les thèmes proposés

Toute sélection est forcément subjective. De toutes façons, il y a souvent tellement de contraintes que la sélection définitive n'est pas une affaire d'évaluation, mais d'opportunités. Ici, les critères ont été les suivants :

- La possibilité de la visite (certains orgues ne sont pas visitables), et les considérations pratiques.

- L'intérêt musical des instruments : que peut-on y jouer ? Qu'y trouve-t-on d'original ?

- Leur intérêt historique : quelle leur portée ? Qu'ont-ils à raconter ?

- Le contexte et l'environnement : l'adéquation de l'instrument à son environnement.

Cet instrument, construit pour Husseren-Wesserling en 1857,
est sûrement le plus important d'Alsace du point de vue historique.Cet instrument, construit pour Husseren-Wesserling en 1857,
est sûrement le plus important d'Alsace du point de vue historique.

Historique ?

Souvent, les programmes de visites ciblent des orgues "historiques". Mais qu'est-ce qu'un orgue "historique" ? D'une certaine façon, ils le sont tous le lendemain de leur réception. Pendant longtemps, on désignait ainsi un instrument dont le buffet date de l'Ancien Régime. Or, ce n'est pas parce qu'une chose est vieille qu'elle a plus de valeur.

Un orgue historique n'est donc pas forcément "vieux". C'est plutôt un instrument qui a une histoire à raconter, ou qui a contribué à une histoire plus large. Il y a des orgues historiques qui ont moins de 60 ans.

Classé ?

Autre piège : considérer que le "classement" est gage d'intérêt. C'est oublier que la mesure de classement (inscription à l'inventaire supplémentaire ou classé comme monument historique) est avant tout une mesure de protection. Le classement ne devrait pas servir à décider de la valeur intrinsèque d'une œuvre : la plupart des orgues classés l'ont été "à titre conservatoire" après de profondes modifications, essentiellement pour empêcher de nouvelles transformations, ou pour attribuer des subventions aux propriétaires démunis. Organiser des visites en fonction du "statut de protection" est donc plutôt une mauvaise idée.

Thèmes retenus

Voici les thèmes qui ont été retenus, afin de pouvoir montrer l'orgue alsacien dans sa spécificité.

Par style

Tout d'abord une approche "stylistique". Elle donne évidemment une bonne idée du répertoire jouable. La liste commence bien sûr par les styles locaux.

Les figures de l'orgue alsacien

Les orgues ne sont pas que des instruments de musique. Et leurs créateurs ont souvent eux-même une histoire à raconter. C'est souvent en rapprochant un instrument d'un autre que l'on fait les découvertes les plus enrichissantes.

Thèmes généraux

On peut aussi faire son choix indépendamment des styles ou des facteurs, avec une thématique plus large (L'orgue à la campagne, les plus beaux buffets). De plus, il a été décidé d'inclure des orgues actuellement non jouables ou réputés tels. D'abord parce qu'ils le seront peut-être à nouveau dans un futur proche, et surtout parce que leur intérêt, considérable, compense l'impossibilité d'y jouer du répertoire. Et, bien sûr, il y a les "incontournables" ou les coups de cœur.

L'orgue symphonique alsacien

A tout seigneur, tout honneur : commençons par le style symphonique alsacien, le plus emblématique de la facture d'orgues de la région. Développé entre 1871 et la fin du 19ème siècle, on lui doit les plus beaux instruments de notre patrimoine. Schématiquement, il consiste à s'inspirer de l'orgue symphonique français (composition, architecture, console), mais en faisant usage de techniques issues de la facture germanique. Ce n'est en aucun cas un style de "synthèse" : il est propre à l'Alsace, et correspond à un mouvement artistique spécifique.

L'orgue Martin Rinckenbach de Mulhouse, St-Joseph,
sûrement le plus emblématique de l'orgue alsacien.L'orgue Martin Rinckenbach de Mulhouse, St-Joseph,
sûrement le plus emblématique de l'orgue alsacien.

Les principaux facteurs ayant contribué à ce style sont Martin et Joseph Rinckenbach, mais aussi les maisons Charles Wetzel, Dalstein-Haerpfer, et même parfois Heinrich Koulen, lorsqu'elles se mirent à produire des instruments inspirés par ceux de Martin Rinckenbach. Ce style n'est donc pas exclusivement alsacien.

Ces instruments sont particulièrement adaptés aux œuvres de César Franck, Charles-Marie Widor, Josef Rheinberger.

Nord Centre Sud
Mulhouse, St-Joseph Martin RINCKENBACH, 1887
Heiteren, St-Jacques Majeur Martin RINCKENBACH, 1875
Niederhergheim, Ste-Lucie Martin RINCKENBACH, 1890
Niedernai, St-Maximin Martin RINCKENBACH, 1898
Hoenheim, St-Joseph Martin RINCKENBACH, 1885
Kingersheim, St-Adelphe Martin RINCKENBACH, 1891
Geispolsheim, Ste-Marguerite Martin RINCKENBACH, 1888
Mitzach, St-Dominique Martin et Joseph RINCKENBACH, 1901
Magstatt-le-Bas, St-Michel Martin RINCKENBACH, 1890
Lauw, St-Eloi Martin RINCKENBACH, 1893
Ste-Marie-aux-Mines, St-Louis Martin RINCKENBACH, 1882
Ensisheim, St-Martin 🔇 Martin RINCKENBACH, 1897
Neuwiller-lès-Saverne, Sts-Pierre-et-Paul 🔇 Heinrich KOULEN, 1888
Hipsheim, St-Georges et St-Ludan Martin RINCKENBACH, 1899
Buhl, St-Jean-Baptiste Heinrich KOULEN, 1892
Strasbourg, St-Louis Charles et Edgard WETZEL, 1896
Dessenheim, St-Léger Martin et Joseph RINCKENBACH, 1901

Le post-romantisme alsacien

Au début du 20ème siècle, le style symphonique alsacien connut de nombreuses évolutions. La transition fut progressive (de 1899 à 1914), mais certains changements sont fondamentaux : l'abandon de la transmission mécanique (trop contraignante et inadaptée à certaines architectures), l'usage de sommiers à cônes ou à membranes (permettant de nouvelles harmonisations), l'apparition des accouplements à l'octave et d'aides à la registration. On note aussi la présence quasi systématique de claviers de 56 notes, et d'une expression progressive. La pédale passe de 27 à 30 notes. Tout en gardant intacte sa base romantique, la composition s'enrichit de jeux plus "classiques", préfigurant ce qui a été appelé plus tard "néo-classique". Ce style a été pratiqué jusque dans les années 1950, avant de disparaître brutalement. En dehors de l'Alsace, son impact esthétique a été appelé "Réforme Alsacienne de l'orgue".

L'orgue Roethinger d'Erstein,
là où commença "la réforme alsacienne de l'orgue".L'orgue Roethinger d'Erstein,
là où commença "la réforme alsacienne de l'orgue".

Les principaux facteurs ayant contribué à ce style sont Joseph Rinckenbach, Edmond-Alexandre Roethinger (dans la "seconde façon", à partir de 1914), mais également des facteurs "de l'Allemagne de l'intérieur", comme Eberhard Friedrich Walcker qui imagina une "version export" pour ses orgues alsaciens. Ce style, s'il n'est donc pas exclusivement alsacien, est absolument emblématique de l'orgue alsacien.

Ces instruments sont particulièrement adaptés aux œuvres de Louis Vierne, Max Reger, Sigfrid Karg-Elert.

Nord Centre Sud
Cernay, St-Etienne Joseph RINCKENBACH, 1928
Cronenbourg, St-Sauveur DALSTEIN-HAERPFER, 1907
Sentheim, St-Georges Martin et Joseph RINCKENBACH, 1909
Reiningue, St-Laurent et St-Romain Georges SCHWENKEDEL, 1932
Erstein, St-Martin Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1914
Le Bonhomme, St-Nicolas Joseph RINCKENBACH, 1928
Scherwiller, Sts-Pierre-et-Paul Joseph RINCKENBACH, 1921
Burnhaupt-le-Haut, St-Boniface Georges SCHWENKEDEL, 1932
Ingersheim, St-Barthélemy Joseph RINCKENBACH, 1919
Saint-Bernard, St-Bernard Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1927
Lapoutroie, Ste-Odile Martin et Joseph RINCKENBACH, 1913
Hindisheim, Sts-Pierre-et-Paul Joseph RINCKENBACH, 1922
Marlenheim, Ste-Richarde Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1925
Uffholtz, St-Erasme Joseph RINCKENBACH, 1930
Manspach, St-Léger Georges SCHWENKEDEL, 1931
Spechbach-le-Bas, St-Augustin Georges SCHWENKEDEL, 1932
Waldighoffen, Sts-Pierre-et-Paul Martin et Joseph RINCKENBACH, 1907
Hégenheim, St-Rémi Joseph RINCKENBACH, 1913
Russ, St-Etienne Joseph RINCKENBACH, 1914
Balschwiller, St-Louis Joseph RINCKENBACH, 1930
Vieux-Thann, St-Dominique Joseph RINCKENBACH, 1929
Ammerschwihr, St-Martin Martin et Joseph RINCKENBACH, 1912
Biltzheim, St-Georges Martin et Joseph RINCKENBACH, 1904
Strasbourg, St-Thomas DALSTEIN-HAERPFER, 1905
Rosheim, St-Etienne 🔇 Joseph RINCKENBACH, 1926
Mutzig, St-Maurice 🔇 Georges SCHWENKEDEL, 1932
St-Hippolyte, St-Hippolyte 🔇 Martin RINCKENBACH, 1908
Morschwiller-le-Bas, St-Ulrich 🔇 Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1924
Mulhouse, St-Paul 🔇 DALSTEIN-HAERPFER, 1893
Batzendorf, St-Arbogast Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1926
Luemschwiller, St-Christophe Georges SCHWENKEDEL, 1933
Mittlach, Immaculée conception Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1929
Muhlbach-sur-Munster, St-Barthélemy Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1929
Bischheim, St-Laurent Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1933
Hirtzbach, St-Maurice Georges SCHWENKEDEL, 1934
Wolschwiller, St-Maurice Joseph RINCKENBACH, 1930
Gueberschwihr, St-Pantaléon Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1943
Hartmannswiller, St-Blaise Georges SCHWENKEDEL, 1929
Kogenheim, St-Léger Martin et Joseph RINCKENBACH, 1905
Maennolsheim, St-Vit Martin et Joseph RINCKENBACH, 1911
Murbach, abbatiale St-Léger Martin et Joseph RINCKENBACH, 1906
Saverne, chapelle St-Florent Joseph RINCKENBACH, 1926
Wasselonne, St-Jean Bosco Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1933
Wattwiller, St-Jean-Baptiste Joseph RINCKENBACH, 1929

Le style pré-romantique

Le style pré-romantique (ou post-classique, ou encore "de transition") a été pratiqué en Alsace entre 1820 et 1880. Schématiquement, ce sont des orgues utilisant des techniques issues de l'orgue classique parisien du 18ème, systématiquement dotés d'une pédale séparée, et dont on a remplacé les mutations pour enrichir la dotation en jeux de fonds. Les sommiers sont toujours à gravures, leur mécanique et leurs anches sont souvent... très discutables, et le second clavier est généralement un positif de dos. En volume, c'est le style le plus représenté en Alsace, qui s'est fait construire des orgues par centaines au cours du 19ème siècle : même les plus petites communautés voulaient leur orgue, et se le faisait construire aux limites de leurs possibilités financières. La plupart sont de grande qualité intrinsèque ("faits pour durer"), mais souffrent souvent de limitations : pédale réduite et pratiquement inutilisable, absence de second manuel (avec un trop grand nombre de jeux sur un unique manuel). Beaucoup ont été complétés par la suite, et souvent dotés d'une console indépendante à deux manuels, mais "reconstruits" ("restaurés" disait-on) à la fin du 20ème siècle, ce qui leur a retiré toute authenticité.

L'orgue Ferdinand et Xavier Stiehr de Barr,
conçu par Jean-Frédéric Wenning, instituteur, organiste, compositeur et calligraphe.L'orgue Ferdinand et Xavier Stiehr de Barr,
conçu par Jean-Frédéric Wenning, instituteur, organiste, compositeur et calligraphe.

Les principaux facteurs ayant contribué à ce style sont les maisons Callinet de Rouffach, Stiehr-Mockers de Seltz, et Valentin Rinkenbach. Il est à noter que si l'Alsace s'était en grande partie fermée aux influences extérieures, il y a une exception : celle de la maison Verschneider.

Le répertoire adapté à ces instruments reste difficile à cerner. Les plus petits, avec leur pédalier de 18 notes réservé au renforcement de la basse lors des cadences, sont clairement des "orgues pour instituteurs". Ils ont souvent été élaborés à partir de compositions canoniques, mais les plus grands sont parfois plus imaginatifs. Ce sont clairement des orgues adaptés à l'improvisation. Si l'on ne peut pas citer de compositeur en particulier (on pense toutefois souvent à Théophile Stern, et plus généralement à Félix Mendelssohn), il est clair que ces instruments ont toujours été conçus pour la musique polyphonique. Cela explique la présence systématique d'un second clavier complet (avec octave grave), lorsqu'il existe. Ainsi, lors d'une visite de ces instruments, si l'on tient à emporter une partition, le mieux est peut-être le Clavier bien tempéré.

Nord Centre Sud
Barr, église protestante STIEHR-MOCKERS, 1852
Oberhergheim, St-Léger Claude-Ignace CALLINET, 1853
Ste-Croix-en-Plaine, St-Barthélemy CALLINET Frères, 1840
Bischoffsheim, Ste-Aurélie STIEHR-MOCKERS, 1848
Rouffach, Notre-Dame Claude-Ignace CALLINET, 1855
Kertzfeld, St-Arbogast STIEHR-MOCKERS, 1842

L'orgue classique parisien

L'orgue classique parisien - celui des Thierry ou des Clicquot - connut son heure de gloire en Alsace entre 1700 et 1789, popularisé par André Silbermann et son fils Jean-André. Ces deux facteurs ont construit moins d'une centaine d'orgues, mais leur impact - surtout sur les commentateurs - fut considérable. Schématiquement, il s'agit d'un orgue classique parisien doté d'une pédale indépendante (et d'un pédalier jouable). Leurs compositions sont extrêmement stéréotypées, et ce sont clairement des orgues destinés à une élite - paroisses aisées ou congrégations religieuses.

L'orgue André Silbermann de Marmoutier.L'orgue André Silbermann de Marmoutier.

Les principaux facteurs ayant contribué à ce style sont évidemment les Silbermann. Beaucoup d'historiens de l'orgue alsacien ont tenté de découvrir leur "nouveau Silbermann". Certains ont cherché à promouvoir Johann Georg Rohrer (le "pfüscher" selon Silbermann), ou Georg Friederich Merckel (tonnelier de formation) ou même Johann Peter Toussaint. On a même cherché à faire un génie de l'inénarrable Joseph Rabiny, ce qui restera sûrement une des plus grandes joyeusetés de l'histoire de l'orgue alsacien. Force est de constater que les Silbermann n'ont pas fait école, et que leurs concurrents... étaient conformes à l'image donnée par Jean-André dans les archives : de pauvres bougres plus ou moins bricoleurs (et plus ou moins honnêtes). En clair, la facture alsacienne était "à la ramasse" avant 1700, et le resta également un bon moment après la Révolution, en raison d'une évidente perte de compétences.

Pendant longtemps a sévi une confusion entre les Silbermann d'Alsace (construisant des orgues parisiens) et Gottfried, le frère d'André, retourné en Saxe. Si bien que l'on pensait que les orgues strasbourgeois du 18ème étaient idéaux pour jouer... Bach. Mais le répertoire adapté à ces instruments très typés est évidemment très ciblé : l'âge classique parisien : de Guillaume-Gabriel Nivers à Claude Balbastre, en passant par François Couperin, Louis Marchand, Nicolas de Grigny, Louis-Nicolas Clérambault, Jean-François Dandrieu, Louis-Claude Daquin ou Gaspard Corrette. C'est déjà pas mal.

Nord Centre Sud
Marmoutier, St-Etienne André SILBERMANN, 1709
Wasselonne, église protestante Jean-André SILBERMANN, 1745
Ebersmunster, St-Maurice André SILBERMANN, 1732
Strasbourg, Ste-Madeleine André SILBERMANN, 1719
Wissembourg, Sts-Pierre-et-Paul Louis DUBOIS, 1766

Les styles romantique et post-romantique allemands

En Alsace, les styles romantique et post-romantique (Spätromantik) allemands sont fondamentaux, et aussi très spécifiques. Après des années de quasi autarcie, leur impact fut considérable ! Leur arrivée date de 1857, et précède donc largement les événements de 1870. La soit-disant "vague d'orgues allemands" qui aurait recouvert l'Alsace après 1870 est un pur fantasme de la fin du 20ème siècle. En fait, l'Alsace doit aux styles romantiques allemands certains de ses plus beaux instruments.

L'orgue Walcker de Husseren-Wesserling ;
c'est l'acte fondateur du romantisme en Alsace.L'orgue Walcker de Husseren-Wesserling ;
c'est l'acte fondateur du romantisme en Alsace.

L'un des principaux facteurs ayant contribué à ce style est Eberhard Friedrich Walcker, mais est aussi représenté en Alsace par des facteurs locaux originaires d'Allemagne : Heinrich Koulen, mais aussi celui qui en fut le successeur en Alsace : Edmond-Alexandre Roethinger (dans sa "première façon"), et Franz Xaver Kriess, dont le monde de l'orgue découvre peu à peu la portée de l'œuvre. La maison Gebrüder Link contribua énormément à ce style

Ces instruments sont particulièrement adaptés aux œuvres de Felix Mendelssohn, Josef Rheinberger, Gustav Merckel, Friedrich Wilhelm Franke, Max Reger, Sigfrid Karg-Elert, Marco Enrico Bossi, mais aussi M.J. Erb et August Wiltberger : on peut y jouer les compositeurs alsaciens !

Nord Centre Sud
Koenigshoffen, église protestante St-Paul Eberhard Friedrich WALCKER, 1913
Scharrachbergheim-Irmstett, église protestante Gebrüder LINK, 1906
Maisonsgoutte, St-Antoine Franz Xaver KRIESS, 1917
Dorlisheim, St-Laurent Franz KRIESS, 1902
Bust, église protestante Gebrüder LINK, 1912
Uttenheim, Sts-Pierre-et-Paul Franz Xaver KRIESS, 1892
Strasbourg, St-Paul Eberhard Friedrich WALCKER, 1897
Barembach, St-Georges Gebrüder LINK, 1902
Strasbourg, St-Maurice 🔇 Friedrich WEIGLE, 1899
Breuschwickersheim, église protestante Eberhard Friedrich WALCKER, 1906
Ranrupt, St-Vincent Franz Xaver KRIESS, 1900
Geudertheim, St-Blaise Gebrüder LINK, 1900
Soultz-sous-Forêts, église protestante Eberhard Friedrich WALCKER, 1913
Woerth, St-Laurent Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1898
Montreux-Vieux, St-Alban VOIT und SÖHNE, 1899
Hunspach, église protestante DALSTEIN-HAERPFER, 1913
Pfaffenhoffen, église protestante DALSTEIN-HAERPFER, 1887

L'orgue symphonique français

C'est l'orgue romantique français arrivé à maturité. Le style des derniers instruments d'Aristide Cavaillé-Coll, ou de ceux de Joseph Merklin. Un orgue qu'on a souvent qualifié d' "orchestral" parce qu'il a des jeux aux noms évocateurs (Hautbois). C'est évidemment un peu cliché, comme celui des organistes adaptant des airs d'opéra. Ce qui le caractérise surtout, c'est sa dynamique, lui donnant une expressivité incomparable. La plénitude du son est issue de mélanges de timbres ; ses anches, comme ses graves (fondamentales) doivent être de grande qualité : c'est un orgue "haut de gamme", si ce n'est de luxe. Mais avant tout, c'est un orgue conçu pour plaire à un large public.

L'orgue Merklin de .L'orgue Merklin de Wintzenheim.

Le principal facteur ayant contribué à ce style en Alsace est Joseph Merklin. Il y a été bien plus actif que Cavaillé-Coll, qui n'y posa qu'un orgue (Mulhouse, St-Etienne), même si son successeur Charles Mutin a construit un des orgues d'Alsace les plus emblématiques et les plus réussis, à Guebwiller.

Ces instruments sont particulièrement adaptés à l'école romantique française, de César Franck à Louis Vierne, en passant par Alexandre Guilmant, Charles-Marie Widor, Eugène Gigout, et bien sûr Léon Boëllmann, né à Ensisheim.

Nord Centre Sud
Guebwiller, Notre-Dame Charles MUTIN, 1908
Ranspach, St-Antoine de Padoue Joseph MERKLIN, 1860
Wihr-au-Val, St-Martin MUTIN, 1918
Obernai, Sts-Pierre-et-Paul Joseph MERKLIN, 1882
Wintzenheim, St-Laurent Joseph MERKLIN, 1861
Wisches, St-Michel STIEHR-MOCKERS, 1859

Le néo-classique

Schématiquement, le style néo-classique consiste à ajouter des jeux "18ème" (Mutations, petit plein-jeu, Cromorne...) à un instrument d'architecture romantique. Il correspond à une tendance amorcée dès le début du 20ème siècle, mais qui n'a été théorisée (et nommée) que bien plus tard. Le terme sert souvent à désigner les orgues construits entre les années 1930 et 1960. On l'a appelé "orgue à tout jouer", en référence à sa polyvalence. Sa fin correspond à l'arrivée de la mode "néo-baroque", qui a promu un type d'instrument fort différent : il ne faut pas les confondre.

En Alsace, le mot "néo-classique" prend une signification un peu particulière, car l'essentiel de l'esprit de ce style était déjà présent dans les orgues post-symphoniques alsaciens. On trouve des instruments de 1919 qui sont déjà néo-classiques (Ingersheim). Si bien que l'on réserve souvent le mot pour désigner l'orgue alsacien "mis au pas" (conforme aux standards de l'orgue français) entre 1945 et la fin des années 50. Ce sont essentiellement les travaux de la maison Edmond-Alexandre Roethinger et les premiers de Curt Schwenkedel.

Du point de vue du répertoire, il est bien sûr extrêmement large, mais on pense surtout à Marcel Dupré, Maurice Duruflé, Jeanne Demessieux, Jehan Alain.

Nord Centre Sud
Reiningue, abbaye de l'Oelenberg Georges SCHWENKEDEL, 1951
Diebolsheim, St-Boniface Max ROETHINGER, 1955
Holtzwihr, St-Martin Georges SCHWENKEDEL, 1956
Biesheim, St-Jean-Baptiste Georges SCHWENKEDEL, 1953
Mulhouse, St-Fridolin Curt SCHWENKEDEL, 1960
Mulhouse, Sacré-Coeur Max et André ROETHINGER, 1965
Strasbourg, St-Jean Curt SCHWENKEDEL, 1967
Mackenheim, St-Etienne Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1950

Le néo-baroque

Dans l'esprit, le style néo-baroque est fondamentalement différent de son prédécesseur, le néo-classique. Mais dans les faits, il est parfois difficile d'attribuer un orgue à tel ou tel style. Schématiquement, la mouvance néo-baroque visait un "retour aux sources" (du 18ème), en faisant exclusivement usage des techniques disponibles à l'époque : sommiers systématiquement à gravures, mécaniques suspendues... Il a été théorisé dans les années 1970, comme un "retour" à l'influence" nordique", avec tout un verbiage un peu pédant et forcé. Les Gambes ont été rejetées, sûrement en raison d'une méconnaissance de l'histoire de l'orgue.

Il s'agissait d'une tendance européenne, qui n'a rien d'alsacienne : le modèle, c'est bien sûr Arp Schnitger, et l'exemple à suivre, c'était Marcussen. Le facteur alsacien le plus représentatif de ce style est assurément Curt Schwenkedel.

Du point de vue du répertoire, ces instruments sont essentiellement conçus pour les écoles d'orgue du 17ème et du 18ème (Jan Pieterszoon Sweelinck, Jehan Titelouze, Georg Muffat, Bach...), mais aussi pour les œuvres de la fin du 20ème (Jean Langlais).

Nord Centre Sud
Rhinau, St-Michel Max et André ROETHINGER, 1960
Strasbourg, Ste-Madeleine Max et André ROETHINGER, 1965
Marckolsheim, St-Georges MUHLEISEN-WALTHER, 1965
Neudorf, église protestante Alfred KERN, 1966
Strasbourg, St-Etienne Curt Schwenkedel, 1963
Schiltigheim, Ste-Famille Max ROETHINGER, 1968

Les incontournables

Ce sont les "coup de cœur", les instruments les plus attachants, ou ceux qui ont eu la plus grande portée. A ne pas rater si vous avez l'occasion de les visiter. Ils figurent ici par ordre chronologique de leur année d'achèvement. Notons que quelques uns, malheureusement, ne sont pas jouables.

Nord Centre Sud
Marmoutier, St-Etienne André SILBERMANN, 1709
Wasselonne, église protestante Jean-André SILBERMANN, 1745
Husseren-Wesserling, Sts-Philippe-et-Jacques Eberhard Friedrich WALCKER, 1857
Heiteren, St-Jacques Majeur Martin RINCKENBACH, 1875
Ste-Marie-aux-Mines, St-Louis Martin RINCKENBACH, 1882
Hoenheim, St-Joseph Martin RINCKENBACH, 1885
Mulhouse, St-Joseph Martin RINCKENBACH, 1887
Geispolsheim, Ste-Marguerite Martin RINCKENBACH, 1888
Neuwiller-lès-Saverne, Sts-Pierre-et-Paul 🔇 Heinrich KOULEN, 1888
Niederhergheim, Ste-Lucie Martin RINCKENBACH, 1890
Magstatt-le-Bas, St-Michel Martin RINCKENBACH, 1890
Kingersheim, St-Adelphe Martin RINCKENBACH, 1891
Lauw, St-Eloi Martin RINCKENBACH, 1893
Ensisheim, St-Martin 🔇 Martin RINCKENBACH, 1897
Niedernai, St-Maximin Martin RINCKENBACH, 1898
Strasbourg, St-Maurice 🔇 Friedrich WEIGLE, 1899
Mitzach, St-Dominique Martin et Joseph RINCKENBACH, 1901
Dorlisheim, St-Laurent Franz KRIESS, 1902
Strasbourg, St-Thomas DALSTEIN-HAERPFER, 1905
Cronenbourg, St-Sauveur DALSTEIN-HAERPFER, 1907
Guebwiller, Notre-Dame Charles MUTIN, 1908
St-Hippolyte, St-Hippolyte 🔇 Martin RINCKENBACH, 1908
Sentheim, St-Georges Martin et Joseph RINCKENBACH, 1909
Bust, église protestante Gebrüder LINK, 1912
Koenigshoffen, église protestante St-Paul Eberhard Friedrich WALCKER, 1913
Lapoutroie, Ste-Odile Martin et Joseph RINCKENBACH, 1913
Maisonsgoutte, St-Antoine Franz Xaver KRIESS, 1917
Hindisheim, Sts-Pierre-et-Paul Joseph RINCKENBACH, 1922
Morschwiller-le-Bas, St-Ulrich 🔇 Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1924
Rosheim, St-Etienne 🔇 Joseph RINCKENBACH, 1926
Cernay, St-Etienne Joseph RINCKENBACH, 1928
Le Bonhomme, St-Nicolas Joseph RINCKENBACH, 1928
Vieux-Thann, St-Dominique Joseph RINCKENBACH, 1929
Uffholtz, St-Erasme Joseph RINCKENBACH, 1930
Balschwiller, St-Louis Joseph RINCKENBACH, 1930
Reiningue, St-Laurent et St-Romain Georges SCHWENKEDEL, 1932
Burnhaupt-le-Haut, St-Boniface Georges SCHWENKEDEL, 1932
Mutzig, St-Maurice 🔇 Georges SCHWENKEDEL, 1932
Reiningue, abbaye de l'Oelenberg Georges SCHWENKEDEL, 1951

L'orgue à la campagne

L'orgue "à la campagne" est une spécificité alsacienne. Voici une sélection d'orgues représentatifs de ce phénomène, et qui en disent long sur l'engagement et la culture de ces communautés.

Nord Centre Sud
Kertzfeld, St-Arbogast STIEHR-MOCKERS, 1842
Uttenheim, Sts-Pierre-et-Paul Franz Xaver KRIESS, 1892
Hipsheim, St-Georges et St-Ludan Martin RINCKENBACH, 1899
Geudertheim, St-Blaise Gebrüder LINK, 1900
Murbach, abbatiale St-Léger Martin et Joseph RINCKENBACH, 1906
Maennolsheim, St-Vit Martin et Joseph RINCKENBACH, 1911
Bust, église protestante Gebrüder LINK, 1912
Hunspach, église protestante DALSTEIN-HAERPFER, 1913

Les plus beaux buffets

Et voici une sélection d'instruments qui se distinguent par leur buffet. Mais dont la partie instrumentale n'a pas à rougir.

Nord Centre Sud
Ste-Croix-en-Plaine, St-Barthélemy CALLINET Frères, 1840
Ranspach, St-Antoine de Padoue Joseph MERKLIN, 1860
Obernai, Sts-Pierre-et-Paul Joseph MERKLIN, 1882
Mulhouse, St-Joseph Martin RINCKENBACH, 1887
Neuwiller-lès-Saverne, Sts-Pierre-et-Paul 🔇 Heinrich KOULEN, 1888
Buhl, St-Jean-Baptiste Heinrich KOULEN, 1892
Strasbourg, St-Louis Charles et Edgard WETZEL, 1896
Ensisheim, St-Martin 🔇 Martin RINCKENBACH, 1897
Woerth, St-Laurent Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1898
Dorlisheim, St-Laurent Franz KRIESS, 1902
Cronenbourg, St-Sauveur DALSTEIN-HAERPFER, 1907
St-Hippolyte, St-Hippolyte 🔇 Martin RINCKENBACH, 1908
Sentheim, St-Georges Martin et Joseph RINCKENBACH, 1909
Ammerschwihr, St-Martin Martin et Joseph RINCKENBACH, 1912
Hartmannswiller, St-Blaise Georges SCHWENKEDEL, 1929
Uffholtz, St-Erasme Joseph RINCKENBACH, 1930
Wolschwiller, St-Maurice Joseph RINCKENBACH, 1930
Manspach, St-Léger Georges SCHWENKEDEL, 1931
Reiningue, St-Laurent et St-Romain Georges SCHWENKEDEL, 1932
Burnhaupt-le-Haut, St-Boniface Georges SCHWENKEDEL, 1932

L'oeuvre de Martin et Joseph Rinckenbach

L'œuvre de Martin et Joseph Rinckenbach a été une contribution majeure au patrimoine alsacien. Presque tous leurs instruments sont de grande valeur. En voici une sélection parmi ceux qui sont restés les plus authentiques.

Nord Centre Sud
Heiteren, St-Jacques Majeur Martin RINCKENBACH, 1875
Ste-Marie-aux-Mines, St-Louis Martin RINCKENBACH, 1882
Hoenheim, St-Joseph Martin RINCKENBACH, 1885
Mulhouse, St-Joseph Martin RINCKENBACH, 1887
Geispolsheim, Ste-Marguerite Martin RINCKENBACH, 1888
Niederhergheim, Ste-Lucie Martin RINCKENBACH, 1890
Magstatt-le-Bas, St-Michel Martin RINCKENBACH, 1890
Kingersheim, St-Adelphe Martin RINCKENBACH, 1891
Lauw, St-Eloi Martin RINCKENBACH, 1893
Ensisheim, St-Martin 🔇 Martin RINCKENBACH, 1897
Niedernai, St-Maximin Martin RINCKENBACH, 1898
Hipsheim, St-Georges et St-Ludan Martin RINCKENBACH, 1899
Mitzach, St-Dominique Martin et Joseph RINCKENBACH, 1901
Dessenheim, St-Léger Martin et Joseph RINCKENBACH, 1901
Biltzheim, St-Georges Martin et Joseph RINCKENBACH, 1904
Kogenheim, St-Léger Martin et Joseph RINCKENBACH, 1905
Murbach, abbatiale St-Léger Martin et Joseph RINCKENBACH, 1906
Waldighoffen, Sts-Pierre-et-Paul Martin et Joseph RINCKENBACH, 1907
St-Hippolyte, St-Hippolyte 🔇 Martin RINCKENBACH, 1908
Sentheim, St-Georges Martin et Joseph RINCKENBACH, 1909
Maennolsheim, St-Vit Martin et Joseph RINCKENBACH, 1911
Ammerschwihr, St-Martin Martin et Joseph RINCKENBACH, 1912
Lapoutroie, Ste-Odile Martin et Joseph RINCKENBACH, 1913
Hégenheim, St-Rémi Joseph RINCKENBACH, 1913
Russ, St-Etienne Joseph RINCKENBACH, 1914
Ingersheim, St-Barthélemy Joseph RINCKENBACH, 1919
Scherwiller, Sts-Pierre-et-Paul Joseph RINCKENBACH, 1921
Hindisheim, Sts-Pierre-et-Paul Joseph RINCKENBACH, 1922
Rosheim, St-Etienne 🔇 Joseph RINCKENBACH, 1926
Saverne, chapelle St-Florent Joseph RINCKENBACH, 1926
Cernay, St-Etienne Joseph RINCKENBACH, 1928
Le Bonhomme, St-Nicolas Joseph RINCKENBACH, 1928
Vieux-Thann, St-Dominique Joseph RINCKENBACH, 1929
Wattwiller, St-Jean-Baptiste Joseph RINCKENBACH, 1929
Uffholtz, St-Erasme Joseph RINCKENBACH, 1930
Balschwiller, St-Louis Joseph RINCKENBACH, 1930
Wolschwiller, St-Maurice Joseph RINCKENBACH, 1930

Le parcours de la maison Roethinger

La maison fondée par Edmond-Alexandre Roethinger restera une des plus importantes de l'histoire de l'orgue alsacien. Elle fut la cheville ouvrière de la "Réforme alsacienne de l'orgue".

Nord Centre Sud
Woerth, St-Laurent Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1898
Erstein, St-Martin Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1914
Morschwiller-le-Bas, St-Ulrich 🔇 Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1924
Marlenheim, Ste-Richarde Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1925
Batzendorf, St-Arbogast Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1926
Saint-Bernard, St-Bernard Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1927
Mittlach, Immaculée conception Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1929
Muhlbach-sur-Munster, St-Barthélemy Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1929
Bischheim, St-Laurent Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1933
Wasselonne, St-Jean Bosco Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1933
Gueberschwihr, St-Pantaléon Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1943
Mackenheim, St-Etienne Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1950
Diebolsheim, St-Boniface Max ROETHINGER, 1955
Rhinau, St-Michel Max et André ROETHINGER, 1960
Strasbourg, Ste-Madeleine Max et André ROETHINGER, 1965
Mulhouse, Sacré-Coeur Max et André ROETHINGER, 1965
Schiltigheim, Ste-Famille Max ROETHINGER, 1968

Georges Schwenkedel, facteur visionnaire

La maison fondée par Georges Schwenkedel construisit des instruments souvent étonnants, et encore très peu connus. Un réel espace de découverte.

Nord Centre Sud
Hartmannswiller, St-Blaise Georges SCHWENKEDEL, 1929
Manspach, St-Léger Georges SCHWENKEDEL, 1931
Reiningue, St-Laurent et St-Romain Georges SCHWENKEDEL, 1932
Burnhaupt-le-Haut, St-Boniface Georges SCHWENKEDEL, 1932
Spechbach-le-Bas, St-Augustin Georges SCHWENKEDEL, 1932
Mutzig, St-Maurice 🔇 Georges SCHWENKEDEL, 1932
Luemschwiller, St-Christophe Georges SCHWENKEDEL, 1933
Hirtzbach, St-Maurice Georges SCHWENKEDEL, 1934
Reiningue, abbaye de l'Oelenberg Georges SCHWENKEDEL, 1951
Biesheim, St-Jean-Baptiste Georges SCHWENKEDEL, 1953
Holtzwihr, St-Martin Georges SCHWENKEDEL, 1956
Mulhouse, St-Fridolin Curt SCHWENKEDEL, 1960
Strasbourg, St-Etienne Curt Schwenkedel, 1963
Strasbourg, St-Jean Curt SCHWENKEDEL, 1967

Albert Schweitzer et les orgues

Comment parler de l'orgue alsacien sans évoquer Albert Schweitzer, un des ses principaux animateurs pendant de nombreuses décennies. Voici quelques instruments parmi les nombreux où l'on peut trouver son influence.

Nord Centre Sud
Pfaffenhoffen, église protestante DALSTEIN-HAERPFER, 1887
Mulhouse, St-Paul 🔇 DALSTEIN-HAERPFER, 1893
Strasbourg, St-Thomas DALSTEIN-HAERPFER, 1905
Cronenbourg, St-Sauveur DALSTEIN-HAERPFER, 1907
Wihr-au-Val, St-Martin MUTIN, 1918
Neudorf, église protestante Alfred KERN, 1966
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